Le trou du Moulin à Marenne

A 500 mètres environs de la localité de Marenne, un petit ruisseau dénommé « ru de Verdenne » vient, après un parcours de 2200 mètres sur les schistes couviniens, buter contre un affleurement de calcaire coblencien. Là, il se perd complètement dans un aiguigeois au pied de la falaise.

En aval et à quelques mètres de là, deux autres pertes qui ne fonctionnent qu’en temps de crue attiraient le regard et présentaient – en 1958-59 ! – une apparence plus engageante pour des travaux de déblaiement…

Ces trois engouffrements appelés « trou du Moulin » ont en effet été repérés par Pol Delvaux et Jean-Michel François de la SSN à Pâques 1958. A ce moment, la perte la plus en aval se présentait comme un début de galerie horizontale où on parvenait à s’introduire péniblement sur un mètre ou deux.

Sous l’impulsion de Georges Bertels et surtout Jean-Michel François, des travaux de dégagement ont été entrepris dans ce trou et, à la fin de 1959, les spéléos de la SSN se trouvaient au bout d’un couloir de 5 ou 6 mètres, prolongeant l’entonnoir d’entrée fortement élargi, en un point où la voûte et le plancher plongeaient presque verticalement.

De là, une dizaine de séances de désob permit de progresser vers le bas de 8 mètres environ.

Le 21 février 1960, Jean-Michel François franchissant un passage-clef, s’insinua dans une crevasse et fila entre les blocs branlants à la découverte du réseau. Après élargissement du passage et nettoyage des diaclases, il fut possible d’accéder au bas d’un élargissement de la grande diaclase vers –30 m.

D’un côté, les explorateurs descendirent un petit puits de 6 à 7 mètres et atteignirent deux petites salles vers –40 m. Par un puits trop étroit pour s’y introduire, ils entendaient gronder le ruisseau.

De l’autre côté, quelques heures de déblaiement permirent d’accéder à une salle d’une vingtaine de mètres carrés avec quelques continuations possibles autant vers le haut que vers le bas.

MoulinMarenne1960z