C’est la dernière découverte importante de l’équipe de Léopold Egon à Sclayn et sans doute la plus belle.
Nous sommes en 1971. Un an plus tard, il lui sera interdit, sans raison valable, d’y remettre les pieds !
Léopold écrira ceci à propos de la découverte…
En août, il est décidé que mes fils camperont sur place.
En prospectant la paroi rocheuse vers le haut, ils repèrent une faille.
En suivant les indications de A. Macédoine et d’un de ses amis, ils dégagent une ouverture…
C’est le début de recherches qui aboutiront à la découverte d’une très belle petite grotte qui sera dénommée grotte de l’Alléonphil.
Ils trouvent des fragments d’ossements humains et deux éclats de silex.
Le 15 août 1971, le percement d’une plaque de calcite fait apparaître plusieurs salles et de merveilleuses concrétions de stalactites et de stalagmites avec, à nouveau, trouvailles d’ossements d’ours en surface avec d’autres animaux : lapin, renard, loup, chien…
Ensuite…
L’autorisation nous est retirée au profit du cercle archéologique local !
La grotte d’Alléonphil deviendra la grotte Scladina et fera l’objet de fouilles de grande ampleur au point qu’il ne reste rien aujourd’hui de ce qu’elle était lors de sa découverte.
Lors de fouilles ultérieures, des découvertes très importantes y ont été réalisées et Sclayn est devenu un site archéologique majeur en Wallonie. En 1993, des archéologues ont trouvé dans la grotte la mâchoire d’un enfant néandertalien qui remonte à 100000 ans et est ainsi, en quelques sortes, l’ancêtre de l’homme de Spy !
Comme souvent de nos jours, c’est la manière dont on a traité les découvreurs, rejetés, snobés, accusés même, qui n’a pas été heureuse. Il est regrettable que Léopold Egon et son équipe n’aient pas été reconnus et associés à ces fouilles. L’antériorité et les mérites de ceux qui ont permis de « faire du site de Sclayn ce qu’il est devenu » par leurs recherches sur place depuis 1949, ne semblent toujours pas reconnus aujourd’hui comme ils devraient l’être.