Le trou Ernest à Nettinne

En 1953, la petite falaise au milieu de laquelle s’ouvre le trou était abondamment couverte de lierre qui cachait la crevasse étroite de l’entrée. Cela explique pourquoi ce trou dont la découverte n’a pas nécessité de désobstruction significative, n’a pas été repéré plus tôt…
Voilà à peu près ce que nos anciens écrivaient déjà alors, comme pour s’en excuser !

Cette année-là, Pol Burton et l’équipe des Cinaciens de la S.S.N. prospectent la petite bande de calcaire Frasnien qui affleure à cet endroit et découvrent plusieurs nouvelles cavités.

La petite cavité pénétrable située au fond de la petite carrière à l’intérieur du grand virage de la route, est baptisée trou de l’espoir.

C’est la plus importante, située 150 mètres plus loin sur le même versant de la vallée, qui est nommée trou Ernest.
C’est une cavité verticale… Elle est explorée jusqu’au fond, occupé par un petit lac, et topographiée en 1954.
La découverte a eu droit à un entrefilet dans le journal Vers l’Avenir.

En 1959, des spéléos bruxellois tombent sur le trou qu’ils ne connaissaient pas, le baptisent trou du Petit Singe et relatent la découverte dans le journal Le Soir. Pas très fûtés, ces gars-là… Car les traces et la corde pourrie qu’ils y ont trouvées auraient dû les inciter à une plus modeste retenue…
En souvenir de cette péripétie, le nom est resté comme appellation secondaire de ce petit abîme de Nettinne. Ce qui nous fit ainsi trois noms pour une seule cavité…

En 1960, la jeune équipe de plongeurs de la S.S.N. plonge le lac du trou Ernest. Ils plongeront aussi la résurgence de Nettinne, mais ces plongées ne donneront rien.

Profondeur : – 26 m.
Coordonnées : X = 213.570, Y = 108.600, Z = 230 m.

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