La Goule de Foussoubie à La Bastide-de-Virac en Ardèche (France)

 

A partir de 1959, en prolongement des découvertes de Robert de Joly, le SC Lutèce (Paris), le SCUCL et le SC Sénior, reprennent les explorations dans le réseau de Foussoubie sous la direction de Jacques Noël.
La goule est une perte qui absorbe, en période de pluies abondantes, les eaux de ruissellement du plateau qui borde l’Ardèche, côté Sud. Trois kilomètres séparent la Goule de l’Event, résurgence du système hydrologique.
A la fin de 1961, ces clubs ont ajoutés plusieurs kilomètres de galeries au réseau et sont arrêtés dans leur progression vers l’aval par des siphons. Comme la jonction avec l’Event de Foussoubie, tout proche, ne semble possible qu’avec le concours de plongeurs, à partir de 1962, ils envisagèrent une collaboration avec la S.S.N. et sa section de plongée.

Dès l’été de 1962 donc, plusieurs plongées de divers siphons sont effectuées par Maurice Delvaux, Lucienne Golenvaux et André Tillieux (accompagnés des spéléos René basseilles et Amand Goguillon).
Dans la Goule, sur une dizaine de siphons plongés, quatre sont franchis, permettant l’exploration de quelques galeries se terminant sur d’autres siphons… à plonger l’année suivante !
Parallèlement, une galerie de 1130 m, baptisée « galerie SSN » est explorée par les spéléos.

Le 3 juin 1963, à Foussoubie, c’est la crue subite qui piègera une équipe de spéléos lyonnais du Groupe Spéléo Vulcain et provoquera la mort de deux d’entre eux, Jean Dupont et Bernard Raffy.
En été, le mauvais temps et les orages sont aussi au rendez-vous. Les possibilités de descentes sous terre et de plongée sont limitées. Les découvertes aussi. Lucienne Golenvaux plonge et franchit le Siphon 20 de la galerie SSN et découvre d’assez vastes prolongements. D’un autre côté, elle franchit le siphon 17 et découvre aussi d’intéressants prolongements.

Le 19 juillet 1967, Lucienne Golenvaux plonge au départ du Siphon 4 pour tenter une jonction avec Bob Destreille et Jean-Marie Lefèvre qui plongent par le Grand Siphon de l’Event. Ceux-ci, débouchant dans le bas d’une gande salle noyée, aperçoivent au-dessus d’eux la lumière de Lucienne et sortent par le siphon 4. Ils ont réalisé une plongée de 320 mètres ce qui, à l’époque est un exploit…. et un record!
Ils se remettent à l’eau et, en 25 minutes, ils sortent par où ils sont arrivés.

A ce moment, le réseau de Foussoubie (Goule et Event) atteint 23,5 kilomètres de développement.

FoussoubieGalerie12-1962z

Goule FoussoubieScs1962z

GouleFoussoubie1979z