Le trou du Blanc à Vierset-Barse

A la fin de l’année 1966, Jean-Claude Merlant s’introduisit dans une perte pénétrable du ruisseau du Pont qu’un vieux paysan de Vierset-Barse lui avait signalée, mais il ne s’aventura pas seul au-delà de ce qui était prudent. Il baptisa la cavité trou du Blanc, du pseudonyme de son indicateur.

Il y retourna avec une équipe du club qui continua l’exploration jusqu’à une salle de 7 mètres de hauteur et 2 à 3 mètres de large. La plus grande partie de la salle est occupée par une belle cascade au sommet de laquelle on débouche en y arrivant.
Une courte varappe au sommet de la cascade donna accès à une petite continuation. Une désob permit d’y avancer de quelques mètres dans une galerie étroite.
En bas de la cascade, le ruisseau s’écoule dans une galerie assez exiguë qui se termine par un siphon après une vingtaine de mètres.

Dans une vieille publication de la SSN, on peut lire que, en juillet 68, les namurois ont trouvé des traces de désob au-dessus du siphon qui les ont obligés d’admettre qu’ils avaient été devancés au fond.  Depuis peu, à la suite d’un contact avec Pierre Göbbels, nous savons qu’il s’agissait de Jean-Claude Hans et Daniel Heymans du CSEH (qui deviendra plus tard le GSAB).
Il est amusant de constater aujourd’hui que deux groupes de spéléos, des Hutois et des Namurois, ont travaillé au même moment dans cette petite perte sans s’en rendre compte et sans se rencontrer entre fin 1966 et juillet 1968.
Ainsi, deux groupes de spéléos ont vécu ce qui, à cette époque, était une belle aventure (qu’on peut aisément imaginer car la cavité n’est pas du genre « autoroute »!) dans le même petit trou perdu du côté de Modave.

BlancPlan1973z

BlancCoupe1973z