Le réseau de Frênes à Lustin

Le réseau de Frênes regroupe la résurgence Lucienne, la grotte du Solitaire et le trou de la Belle Casquette.

Son exploration a débuté en 1962 lorsque Maurice Delvaux et Lucienne Golenvaux ont franchi le premier siphon de la résurgence Lucienne qui s’ouvre dans le tunnel de chemin de fer de Lustin.
Dans l’année, la grotte a été explorée rapidement jusqu’au siphon 4.

Après cela, les travaux et découvertes s’y sont succédés régulièrement…
En 1964 : exploration de la salle des Français et de la galerie SSN jusqu’au siphon 5.
A la fin des années ’60 et au début des années ’70, la S.S.N. prospecte systématiquement tout le massif.
De nombreux travaux de désobstruction sont entamés ça et là, dans les trous qui s’ouvrent en paroi et à proximité… avec l’espoir secret de trouver une autre entrée.
En 1972, c’est « l’Opération Lucienne » : les siphons 1 et 2 sont vidés grâce à l’appui de la Protection Civile.
La S.S.N. et le C.R.S. réalisent une exploration systématique de la cavité, en refont la topo, découvrent le réseau des Topographes ainsi que le passage Bébert qui permit de shunter le siphon d’entrée, mais s’ouvre toujours dans le tunnel.
En 1973, découverte de la Salle de la Cigogne.
1980 marque le début de recherches réfléchies et sérieuses dans le seul but d’ouvrir une entrée supérieure.
Le projet d’électrification de la ligne de chemin de fer Namur-Dinant condamne à terme les accès via le tunnel.
En 1981, nouvelle topographie précise de l’aval de la résurgence Lucienne et de la grotte du Solitaire.
En 1984, l’accès à la grotte du Solitaire est ouvert sur le plateau. Dans la foulée, la S.S.N. commence des travaux lourds, avec l’aide d’Atlas Copco, pour réaliser la jonction avec la résurgence Lucienne.
En 1986, découverte de la salle des radicelles et, quelques mois plus tard, c’est la jonction tant attendue… et largement méritée.

De 1987 à 1989, la S.S.N. réalise une nouvelle topographie précise de la cavité qui sera systématiquement mise à jour; en 1989, 1990 et 1991, expériences de traçage; en 1991, étude géologique et géomorphologique par M. Vannasten ; en 1996 et 1997, plongées au siphon terminal; de 1986 à 1997, gestion administrative (accès et visites) de la cavité. Tout cela est réalisé parallèlement à la désobstruction de quelques prolongements reportés directement sur la topographie.

A la fin 1997, un groupe de dissidents tente de s’approprier la gestion de la grotte et d’en interdire l’accès à la S.S.N.
Dès le printemps 1999, la SSN, aidée par la masse de données géologiques et topographiques accumulées pendant des années et conservées précieusement ouvre en quelques heures le trou de la Belle Casquette qui donne directement accès à la salle des radicelles.

Depuis lors, les recherches continuent tranquillement, même si l’effort principal se porte ailleurs…
Au nom du club, Lucienne Golenvaux gère les visites du réseau qui est accessible à tous les spéléos qui en font la demande.

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